Proposition de fiche d'évaluation, niveau 2

EvalNiv2

Le tableau ci-dessus permet de procéder à la notation de chaque élève, en fonction du niveau exprimé lors du test de compétence dans les rôles de référence (l'attaquant au sein de son équipe, le défenseur au sein de son équipe, la coarbitre et l'observateur). Notons que la validation de la compétence attendue de niveau 2 donne accès à une note minimale de 15/20 (4,5 pts de l'« attaquant réaliste » + 4,5 pts du « défenseur presseur » + 2 pts de l'« observateur coach » + 4 pts du « directeur de jeu »).

Remarque n°1 sur les procédures de notation et de validation de la compétence

Comme l'indique l'algorithme de validation, c'est la note globale d'attaque (« score relatif » + ou – « volume individuel offensif ») qui caractérise l'atteinte de l'étape 3 (« attaquant réaliste ») et donc la validation d'une partie de la compétence attendue de niveau 2. L'élève doit ainsi recueillir une note au moins égale à 4,5 points (en prenant comme garde fou le fait que l'élève attaquant doit prendre une part suffisamment significative dans la performance collective, avec une régulation individuelle supérieure ou égal à -0,5pt). Cette note palier de 4,5 points peut être atteinte de diverses façons, et une illustration de deux cas particuliers apparait nécessaire :

- l'élève ayant pris part très efficacement (régulation individuelle supérieure à 0 pt) à la production d'une performance collective légèrement en dessous du niveau attendu (55 à 66 pts) obtient 4,5 points et peut être considéré comme offensivement compétent,

- l'élève ayant fait preuve d'une efficacité plus modérée (régulation individuelle égale à 0 ou -0,5pt) dans la production d'une performance collective significative du niveau de compétence attendue (67 à 78 pts) obtient également 4,5 points et sera aussi validé.

La même remarque vaut pour la validation de la partie défensive de la compétence attendue, avec l'atteinte de l'étape 3 (« défenseur presseur »).

Remarque n°2 sur les procédures de notation et de validation de la compétence

Lors du test de compétence, certaines données (« score brut », score du « pressiomètre ») exploitées afin de noter et valider les élèves sont recueillies sur des fiches d'observations tenues par les élèves. Si l'implication de ces derniers dans les procédures d'évaluation constitue un enjeu important de la discipline E.P.S., la notation et la validation du niveau de compétence ne peuvent cependant pas totalement être dévolues aux seuls élèves et restent la pleine responsabilité de l'enseignant. L'intervention de celui-ci est donc nécessaire pour vérifier la fiabilité de données recueillies et alors garantir la validité du test.

Le test de compétence est proposé aux élèves à la fin de la période d'apprentissage (une vingtaine d'heures de pratique pour le niveau 2 en rugby). Les outils d'observation sont introduits au fur et à mesure du cycle et sont utilisés fréquemment par les élèves. Au sein d'une équipe, les élèves se répartissent les rôles d'observation et se « spécialisent » donc sur une des deux fiches. Nous pouvons donc considérer que l'«expertise» des observateurs, acquise tout au long du cycle et vérifiée par l'enseignant lors du test, apporte aux données recueillies lors du test une fiabilité suffisante pour envisager leur exploitation. Le contrôle de l'activité des observateurs est ainsi incontournable et nécessaire à la validation de ce rôle.

C'est ainsi que l'utilisation de l'outil vidéo peut permettre à l'enseignant de faire face à des situations qui pourraient compromettre la validité du test. Nous pouvons prendre l'exemple d'un observateur « touriste » (en insistant sur le fait qu'un observateur « touriste » reste une exception en fin de cycle d'apprentissage) dont les données sont inexploitables. Le professeur va recourir à la vidéo uniquement dans ce cas précis pour dresser des données valables. Cette même vidéo peut se révéler être également un moyen dissuasif de triche (falsification des données en faveur ou en défaveur d'une équipe).

Remarque n°3 sur les procédures de notation et de validation de la compétence

Contrairement au test de compétence du niveau 1, l'efficacité individuelle des élèves dans les rôles de « joueur en attaque » et de « joueur en défense » n'est pas déterminée par les données recueillies par les élèves observateurs, mais par l'observation de l'enseignant uniquement. En outre, elle n'est pas issue de données chiffrées, mais de l'observation de comportements typiques. Deux raisons président à ce choix. En premier lieu, le nombre d'observateurs dans le test de compétence du niveau 2 est restreint, puisque l'équipe qui ne joue pas doit assurer l'observation et l'arbitrage. Quatre observateurs ne peuvent ainsi pas recueillir des données collectives et individuelles concernant les deux équipes qui s'affrontent. En second lieu, l'appréciation de l'efficacité individuelle repose sur une multiplicité d'informations, que seul un regard expert peut appréhender. En effet, le projet de jeu ambitionné lors de ce niveau 2 de compétence attendue dépend aussi bien de l'activité du joueur PB et de ses partenaires proches que des joueurs NPB éloignés de la balle (replacements offensif et défensif). De plus, juger de la pertinence des actions motrices relève de la lecture d'un contexte spatio-temporel complexe (positions et déplacements des partenaires et des adversaires, espaces libres...).

Rappelons que l'arbitrage (et le contrôle de la sécurité) lors du test est supervisé par l'enseignant. Cette tâche peut empêcher une observation complète de l'activité des élèves. Le recours à l'outil vidéo, là encore, offre à l'enseignant un complément à « son » observation des joueurs lors du test.

Ainsi l'observation experte des comportements des élèves (joueurs, coarbitres et observateurs) combinée au recours partiel à la vidéo (il ne s'agit pas de passer des heures à la maison à dépouiller la vidéo entière) contribuent à garantir l'opérationnalité et la validité du test.